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Après avoir abandonné le Vieux Continent, le Combi était toujours produit au Brésil depuis les années cinquante. L’aventure s’est achevée fin 2013 avec la production des versions Last Edition, produites à seulement 1200 exemplaires.

C’est le 2 septembre 1957 que le Combi a commencé à être produit au Brésil, seulement sept ans après le lancement du Combi en Europe. Même s’il a évolué au fil du temps, la dernière version du Combi, un T2, a été produit jusqu’à fin 2013, soit 56 ans de bons et loyaux services, un record. Pour célébrer la fin de production, Volkswagen a élaboré une série limitée à 1 200 exemplaires, baptisée Last Edition. Nous avons pu prendre le volant de cette véritable légende.

T2 COMBI LAST EDITIONCette version Last Edition a conservé les attributs du T2 d’origine : même carrosserie, phares ronds, gros clignotants, prises d’air de chaque côté à l’arrière… Délicieusement rétro, ce look plait assurément. A ceux qui en doutent, il suffit d’en prendre le volant pour que de nombreux passants ou usagers de la route prouvent leur affection d’un petit geste ou d’un mot tendre, sans même parler des selfies. Extérieurement, le Combi Last Edition en jette avec sa peinture bicolore : bleu et blanc. Une bande blanche entoure le véhicule. Les flancs des pneus et enjoliveurs sont également de couleur blanche. La teinte bleue se retrouve sur la calandre supérieure avant, ainsi que sur les encadrements des phares et des clignotants. Il se pare de pneus à flancs blanc, de vitres teintées et les clignotants avant sont transparents. Bien entendu, de gros logo « 56 Anos Kombi Last Edition », doux mélange de brésilien, d’allemand et d’anglais, sont présents sur le véhicule.

UN INTERIEUR SURRANÉ

Le Combi Last Edition est un Combi 9 places. Les sièges sont recouverts de skaï bicolore bleu et blanc à rayures. Les panneaux intérieurs, panneaux de portes et de l’espace de chargement sont habillés de vinyle bleu avec surpiqûres. Le plancher de l’habitacle et du coffre est recouvert de tapis avec inserts gris, la même matière que pour la housse de roue de secours. L’habitacle se pare de rideaux en tissu avec une lanière d’attache siglée avec le logo « Combi » brodé comme dans les années 1960 et 70. Une plaque en aluminium brossé indiquant le numéro de série de chacun des exemplaires orne le tableau de bord. Le nôtre est le 262/1200. Un exemplaire unique en France, propriété de Volkswagen Utilitaires France. Car le T2 Last Edition n’est pas homologué en Europe et ne peut pas être immatriculé. Côté équipements de confort, le T2 possède une lunette arrière dégivrante, un allume-cigare, un affichage digital du kilométrage, une ventilation d’air pour les aérateurs (il n’y a pas de chauffage), de ceintures trois points, de sièges avant avec appui-têtes, une minuterie pour les essuie-glaces, des feux de détresse et un autoradio MP3 avec prise USB, seule concession à la modernité. L’ensemble fleure bon les véhicules anciens malgré le fait que ce Combi est flambant neuf.

UN MOTEUR MODERNE

Le Combi brésilien profite depuis plusieurs années d’un moteur moderne, un quatre cylindres en ligne refroidi par eau. Il s’agit d’un moteur de 1.4 l développant 78 ch avec de l’essence et 80 ch avec de l’éthanol. Le couple maxi est de 122,6 Nm en version essence et 124,5 Nm avec l’éthanol, à 3.500 tr/min. Le moteur est couplé à une transmission manuelle 4 vitesses. La conduite du Combi est à la fois ultra facile et demande un minium de doigté. Le côté facile, c’est l’accès à bord grâce aux larges portes et à la porte arrière coulissante même si le dossier rabattable de la deuxième rangée ne laisse pas un passage important pour accéder aux places de la dernière banquette. Les larges surfaces vitrées permettent de trouver aisément sa place dans le trafic. En revanche, la direction sans assistance demande une certaine poigne lors des manœuvres de stationnement et le point flou au milieu ne permet pas de tenir un cap.

ADIEU L’AMI 

Au volant du Combi, le conducteur apprend vite à tirer des bords tant il est impossible d’aller tout droit. Avec le temps et les kilomètres, il devient possible de rouler dans un trafic dense sans trop gêner les autres usagers. Autre difficulté : un immense levier de vitesse dont la précision laisse à désirer. Il convient de bien décomposer les mouvements pour parvenir à passer les quatre rapports et la marche arrière. Cela étant, prendre le volant du Combi Last Edition reste émouvant. D’une part par les souvenirs qu’il fait forcément naître ou renaître, par la sympathie qu’il dégage et, d’autre part, par son côté vintage. Le moteur reste beaucoup plus discret que sur les anciens modèles équipés du moteur à plat refroidi par air. Il est possible de rouler aux vitesses légales sans souci même si l’autoroute n’est vraiment pas sa tasse de thé. Heureusement le freinage (disques à l’avant) est efficace. Rouler au volant d’un Combi, y compris cette version Last Edition, est toujours aussi sympa. Cette drôle de boîte à roulette si attachante a définitivement tiré sa révérence, provoquant un pincement au cœur à tous ceux qui ont pu l’approcher au cours de ces soixante dernières années. Adieu l’ami !

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