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Les voyages nous conduisent parfois sur des voies insoupçonnées. Grâce à ses 4 roues motrices, le Mercedes Sprinter à transmission intégrale parviendra toujours à nous sortir d’un mauvais pas. Lors d’une courte prise en main, nous l’avons testé dans des conditions extrêmes.

L’architecture du Mercedes Sprinter n’a pas évolué. Pour autant, en 2013, le Sprinter inaugure une nouvelle ligne encore plus imposante et nouveaux équipements de sécurité directement issus de l’automobile, dont un remarquable système de stabilisation en cas de vent latéral (Crosswind Assist) et un avertisseur de franchissement de ligne.

Le Sprinter à transmission intégrale (4X4) a bénéficié en toute logique de l’ensemble de ces améliorations. Comme nous avons pu le constater, ce Mercedes ne craint ni les chemins empierrés, ni les rampes abruptes et glissantes et encore moins les profondes ornières boueuses dans lesquelles plongent sans retenue ses roues surdimensionnées.

Engagé dans une descente périlleuse ou en équilibre sur deux roues lors d’un croisement de pont, le Mercedes Sprinter avance en terrain connu. Il mugit, sursaute, semble marquer le pas devant la difficulté, mais reprend sa progression inexorable. Ce Mercedes 4×4 est une force de la nature.

Les petites erreurs de conduite obligent parfois à s’y reprendre à deux ou trois fois pour passer l’obstacle. Le manque de vitesse au pied d’un méchant raidillon contredit l’ascension du Sprinter et nous oblige à une marche arrière toujours délicate en descente. Une manoeuvre heureusement sécurisée par le limiteur de vitesse (DSR), entre 4 et 18 km/h, en liaison avec le régulateur Tempomat. Petit reproche tout de même : le défaut d’indicateur DSR au tableau de bord.

En l’absence de blocage de différentiel mécanique, le Sprinter dispose d’une arme d’une grande efficacité : le contrôle électronique de motricité, autrement appelé 4-ETS. Éprouvé sur de nombreux modèles de la gamme Mercedes-Benz, ce dispositif vérifie en permanence la vitesse de rotation des quatre roues motrices et exerce une action de freinage ciblée et individuelle sur les roues qui patinent. Il répartit ensuite le couple en vue de retrouver de l’adhérence et de la motricité. Le tout grâce aux capteurs de roue du système « Adaptive ESP ».

En condition normale d’adhérence, la répartition du couple est de 35 % à l’avant et de 65 % à l’arrière. La transmission intégrale peut être enclenchée en roulant jusqu’à une vitesse d’environ 10 km/h. Sur le Sprinter 4×4, on dispose également en option d’une « boîte courte », dont l’activitation nécessite d’être à l’arrêt, moteur en marche, vitesse au point mort et pied sur le frein. Un voyant au tableau de bord (low range) indique la mise en route de ce réducteur de vitesse indispensable en franchissement.

Un surpoids d’au moins 115 Kg

Le surpoids entraîné par la transmission intégrale est de 115 kg à 135 kg selon les variantes de fourgons. Il faudra évidemment prendre en compte cette contrainte dans le cadre d’un aménagement camping-car sur fourgon (La Strada Regent, JCG Créations, CS Reisemobile) ou châssis-cabine (Notin, Frankia, 3CCartier, La Strada Nova, etc.). D’ailleurs chez La Strada, la cellule polyester Nova sur Sprinter 4X4 est toujours en 3880kg.

Avec sa carrosserie rehaussée de 11 cm à l’avant et 8 cm à l’arrière, le Mercedes Sprinter cache mal sa vraie nature de baroudeurs. Pour autant, ce n’est pas un 4×4 permanent. En temps normal, sur route sèche et dans le trafic urbain, il conserve un fonctionnement normal en deux roues motrices (4×2). Actionnable à l’aide d’une simple commande au tableau de bord, la transmission intégrale débrayable est une sécurité pour les voyageurs parfois confrontés à des difficultés passagères, sur des chemins de traverses ou pour rallier les stations de sports d’hiver.

Le nombre des moteurs est plus réduit sur le Sprinter à transmission intégrale que sur les versions 4×2. On pourra s’orienter vers :

  • Quatre cylindres Euro Vb+ de 2,2 litres développant 129 ou 163 ch
  • Six cylindres Euro VI de 3 litres de 194 ch.

Le Mercedes Sprinter est le premier utilitaire léger répondant à la norme antipollution Euro VI. De série sur le moteur six cylindres diesel, en option sur le quatre, la technologie SCR (réduction catalytique sélective SCR) injecte un additif à base d’eau, l’AdBlue, dans le flux des gaz d’échappement qui traversent le catalyseur. La réaction chimique qui s’en suit transforme les oxydes d’azote en azote et en eau. A cette fin, le Sprinter de 194ch. dispose donc d’un réservoir de 18 lites d’AdBlue, ce qui permet de couvrir environ 6000 kms.

La transmission est disponible en version manuelle (ECO-Gear à six vitesses) ou automatique (cinq vitesses) avec mécanisme de verrouillage, le seul système de ce type disponible sur un fourgon.

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