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Voyager en fourgon, les road-trips, la liberté… Autant d’images qui font rêver et donnent envie à nombre d’entre nous d’embarquer nos enfants dans l’aventure. Comment composer au mieux entre vanlife et famille ? Il n’est pas inutile de se poser la question avant de franchir le cap. Après quelques années d’expérience du voyage à trois (Tao mon fils, Julien mon compagnon et moi-même), voici nos dix conseils pour s’assurer que tout le monde en reviendra conquis !

1 – Voyager lentement

Partir en vacances en fourgon est pour nous synonyme de liberté avant tout ! Inutile de tout planifier. Avant chaque départ, nous établissons une feuille de route et nous notons les lieux que nous voulons visiter. Mais tout peut changer en cours de route ! Adepte du slow travel, nous préférons en voir moins mais mieux, et surtout nous imprégner des endroits où nous nous arrêtons.
Cette volonté de voyager lentement s’accorde parfaitement avec les besoins des enfants. Besoin d’une sieste pour les plus jeunes, de prendre l’air pour un plus grand très actif ou de casser la croute parce que les petits estomacs n’attendent pas ? Voyager en fourgon permet de s’adapter au mieux à leur rythme quel que soit leur âge.

2 – Respecter le rythme de chacun

Comment vivre à trois (ou plus) dans un si petit espace ? En veillant à se respecter les uns les autres, tout simplement. Le soir, quand il est l’heure de se coucher pour Tao (7 ans), nous ne regardons pas de film. Nous bouquinons avec une petite lampe de lecture pour ne pas le gêner.
Le matin, nous attendons que tout le monde soit réveillé pour nous activer. Si Julien prévoit d’aller surfer tôt le matin, il prépare ses affaires la veille et sort par la porte arrière pour ne pas réveiller Tao qui dort à l’avant.
Voyager en fourgon et en famille oblige à s’écouter les uns les autres. Cela développe le partage et les capacités d’adaptation. Une vraie leçon de vie grandeur nature pour nos enfants.

© Magali Selvi

3 – Avoir chacun son espace

La gestion des espaces peut s’avérer le point le plus compliqué à gérer. Petit ou grand, chacun a besoin de moments pour soi. De notre côté, nous avons fait le choix d’un lit permanent à l’arrière, ce qui permet à l’un des adultes de « s’isoler » pour se reposer ou lire pendant que l’autre jouer avec Tao à l’avant ou dehors si il fait beau. Nous nous octroyons également des temps en solo à l’extérieur. Julien va surfer ou faire du vélo. Je vais courir ou faire du yoga. Nous avons besoin de ces instants de solitude pour nous ressourcer.
Nous avons aussi instauré les « moments chacun pour soi » : une heure durant laquelle Tao peut vaquer à ses occupations sous notre surveillance mais sans nous solliciter. Pendant qu’il regarde un dessin animé, joue au lego ou fait du coloriage, nous pouvons nous occuper de notre côté.
Mais la promiscuité a aussi du bon et resserre les liens. Tao adore la vie en fourgon parce que nous sommes toujours ensemble. Il lui est même arrivé de demander que nous enlevions les portes à la maison pour être « comme dans le camion » !

© Magali Selvi

4 – Choisir la destination

Nous avons généralement plusieurs destinations en vue et ne nous décidons que la veille du départ, ou presque. Nous choisissons des lieux où chacun peut trouver son compte et orientons souvent le voyage en fonction d’une activité sportive (VTT, surf, randonnée…). Le facteur décisif ? La météo !
Nous accordons aussi beaucoup d’importance aux possibilités d’étape. Nous privilégions les coins sauvages, où Tao peut jouer dehors sans risque. Les aires de services sont réservées aux occasions où nous n’avons pas d’autre solution. Pour les enfants, c’est l’occasion de se faire des copains d’un soir ou d’une journée.

© Magali Selvi

5 – Choisir les activités

En famille, nous alternons les visites pour les adultes et les activités pour Tao, afin que tout le monde soit content. Un équilibre qui fonctionne parfaitement. Quand nous savons que le programme du jour ne va pas enchanter notre fils, nous lui rappelons que la journée du lendemain sera tournée vers lui.
Il est important de s’assurer que la destination choisie est adaptée chacun. De notre côté, nous recherchons plus particulièrement les aquariums ou les parcs animaliers. Sinon, il suffit de faire preuve d’imagination pour transformer une visite rébarbative pour les enfants en après-midi ludique. Nous donnons par exemple une carte des lieux à Tao et lui demandons de nous guider jusqu’à un point donné. Il adore ce jeu et fait la visite avec nous sans plus penser que ça ne l’intéresse pas.

6 – Jouets et jeux, on prend quoi ?

Tao sait qu’il doit limiter le volume de ce qu’il emporte. Il a droit à une petite caisse de lego (rangés dans une trousse de toilette), un ou deux livres et des jeux de cartes auxquels nous pouvons jouer ensemble le soir. Cela n’a jamais posé de problème, d’autant qu’au final, il joue davantage avec ce que lui offre la nature. Nous avons également toujours le nécessaire pour faire des activités manuelles : crayons de couleur, paire de ciseaux, laine, corde… Nos créations nous suivent jusqu’au retour à la maison.

7 – S’occuper en roulant

Selon la destination, la route peut être longue. En roulant, Tao a le droit de regarder des dessins animés. L’un de nous passe également une partie du voyage derrière, à côté de lui, pour jouer aux legos en roulant ou dessiner. Nous prévoyons toujours des cahiers de coloriage ou de labyrinthe. Petit plus : il sait qu’à chaque arrêt il a le droit de choisir quelque chose (sucette, petit jouet…). Quand on reprend la route, il joue ou mange sa sucette pendant un moment ; c’est toujours ça de gagné.
Il nous arrive aussi de faire une sorte de calendrier de l’avent avec le nombre d’heures de route. Chaque heure ou toutes les deux heures, il peut ouvrir une case et découvrir ce qu’il y a dedans. En plus d’être ludique, cela lui permet d’évaluer le temps qu’il reste.
Même si cela rallonge le trajet, nous faisons une pause toutes les deux heures. Nous ne roulons pas la nuit car Tao dort très mal sur son réhausseur. Par contre, une fois arrivés à destination, nous restons au moins deux jours sans rouler.

8 – La nature comme terrain de jeux

Les jouets, c’est pour les jours de pluie ou les soirées. En fourgon, la nature devient un véritable terrain de jeux pour les enfants. Nous en profitons pour nous servir de ce qu’elle offre pour nous occuper. Les possibilités sont infinies !
Nous inventons des recettes de potions avec des ingrédients à chercher : un caillou, une feuille, une fleur…Le soir, nous regardons les étoiles ou nous partons à la recherche des animaux dans la forêt en observant leurs traces. Nous amenons aussi toujours une petite paire de jumelles pour que Tao puisse se mettre dans la peau d’un explorateur.

© Magali Selvi

9 – Cuisiner, un beau moment de partage

Comme tous les enfants, Tao adore cuisiner. Et ce n’est pas la petite cuisine de notre fourgon qui va nous arrêter. Nous nous sommes équipés d’un four d’appoint qui se place sur les feux gaz et nous faisons des gâteaux, des pizzas… C’est l’occasion d’apprendre à cuisiner avec peu d’ingrédients et des techniques différentes.

© Magali Selvi

10 – Ramener des souvenirs

Chaque départ est une aventure dont nous aimons rapporter des souvenirs. Photographe de métier, mon appareil me suit partout et j’en profite pour initier Tao. Avec son petit appareil photo, je lui demande de capturer ce qu’il voit juste autour de nous. C’est un beau moyen de prendre le temps d’observer le monde qui nous entoure.
Étant beaucoup dehors, nous aimons dénicher le petit trésor que l’on ramènera à la maison. Tout est prétexte : un joli galet fait désormais office de porte-savon dans notre salle de bain, une jolie branche décore un vase avec des fleurs séchées…
Nous rédigeons également des carnets de voyage. Pour le moment, c’est moi qui écris, mais Tao ramasse toujours un élément à glisser dans des pochettes prévues à cet effet.
Si ces activités peuvent se faire au quotidien, la vie en fourgon, loin du stress et au rythme de la nature, s’y prête tout particulièrement.

Avec ces 10 conseils, vous êtes parés ! Aucune crainte à avoir, votre prochain voyage en fourgon et en famille ne pourra que bien se passer. Nos enfants sont pleins de ressources et les freins que l’on peut avoir viennent avant tout de nous, adultes. La vanlife nous apprend à lâcher prise, à bousculer les habitudes du quotidien et parents et enfants ont beaucoup à en retirer sur le plan de l’harmonie et de la cohésion familiale.

Suivez Magali, Julien et Tao sur leur blog Les voyages de Tao et sur instagram @lesvoyagesdetao.

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