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[Interview] Où va Westfalia, la célèbre marque allemande de vans et de fourgons camping-car ? Nous avons posé la question à Nicolas Rousseau, responsable commercial du groupe Rapido, propriétaire du constructeur allemand depuis 2010.

Rapido espère un rebond de Westfalia en France, après la mise en production à Mayenne (53), au nord de Laval, de deux modèles à toit relevable, le Jules Verne et le Kepler, et le renfort de nouveaux concessionnaires.

Pourquoi une production Westfalia à Mayenne ?

Nicolas Rousseau : « Tout d’abord, il convient de préciser qu’il ne s’agit pas d’une délocalisation de la fabrication Westfalia à Mayenne, mais d’une production additionnelle de deux nouveaux modèles. On n’enlève rieNicolas Rousseau, directeur du commerce au sein du groupe Rapidon à l’usine allemande. L’idée première est de donner un coup d’accélérateur à la marque Westfalia dont le réseau était peu développé en France. Etant donné notre bonne connaissance du marché et la force de nos équipes, nous nous sommes adressés à l’ensemble de nos partenaires commerciaux qui distribuent déjà les marques du groupe, que ce soit Rapido bien sûr, mais aussi Itinéo, Campérêve, Dreamer, etc. Et sur l’ensemble des demandes reçues des concessionnaires, une soixantaine au total, nous en avons sélectionnées une trentaine pour démarrer et distribuer en exclusivité les deux Westfalia à toit relevable produits en France, l’un sur Mercedes Vito, le Jules Verne, et l’autre sur Volkswagen T6, le Kepler. Le contrat commercial porte clairement sur ces deux produits. Peut-être qu’ensuite, certains de ces distributeurs souhaiteront étendre l’offre avec les autres produits Westfalia. C’est le but du jeu.

L’autre raison, c’est la saturation des ressources et des moyens de l’usine allemande Westfalia, mobilisée par la fabrication des produits propres, Columbus et Amundsen, sous l’enseigne Westfalia, et les fourgons Mercedes Marco Polo et autres Ford Nugget pour le compte des constructeurs automobiles. Les objectifs sont élevés et visent une production de près de 4000 unités en année pleine. La marque est portée par la forte croissance du marché allemand. »

En somme, Westfalia retrouve des couleurs.

N.R : « Oui, la reprise des marchés et les perspectives florissantes dopent la marque et apaisent aujourd’hui les tensions qui ont pu exister après les changements successifs de propriétaires.

Rapido a pu apporter à Westfalia la stabilité d’un groupe familial, spécialiste reconnu du véhicule de loisirs, animé par une volonté de développement sur le long terme. Dès le début, nous avons porté l’idée qu’il fallait redonner à cette marque historique des produits en nom propre. »

Dans quel sens souhaitez-vous faire évoluer la marque ?

Nicolas RousseauN.R : « Etant donné que Westfalia produisait exclusivement des véhicules pour les constructeurs automobiles, en premier lieu pour Mercedes, l’entreprise est imprégnée par cette culture auto, avec des développements longs sur sept – huit ans. Dans le véhicule de loisirs, les cycles sont beaucoup plus courts.
Forcément, dans l’organisation de l’entreprise, il faut faire évoluer les mentalités, adapter les moyens pour gagner en réactivité et en flexibilité. Tout cela prend du temps. Nous en avons bien conscience.

Quoi qu’il en soit, l’objectif n’est pas d’étendre à Mayenne la production Westfalia au-delà des deux nouveaux véhicules Kepler et Jules Verne. »

Concernant les deux nouveautés, Jules Verne et Kepler, comment s’est déroulé le partenariat entre Westfalia Allemagne et les équipes Rapido à Mayenne ?

N.R : « L’équipe allemande de Westfalia a pris une part importante dans le développement de ces nouveaux modèles fabriqués à Mayenne. Ils sont venus pour préciser leur standard de qualité et donner leur avis. C’est vraiment en partenariat que nous développons ces nouveaux véhicules d’inspiration très automobiles, conformément à la philosophie Westfalia. De surcroît, nous disposons à Mayenne des capacités de production et d’un vrai savoir faire sur les toits relevables, notamment grâce à Campérêve.

Avec les modèles Kepler et Jules Verne, nous touchons une nouvelle cible de clients qui se tournent plus volontiers vers le VW California ou le Marco Polo, faute de savoir qu’il existe d’autres propositions distribués par des réseaux spécialisés. Nous nous adressons à un public plus large et pas forcément adepte du camping-car. »Jules Verne sur Mercedes Vito et Kepler sur VW T6
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