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Outre les désagréments qu’elle occasionne en termes de confort, la présence de condensation à bord de votre fourgon peut provoquer des dégâts sérieux voire irréversibles. Si ce processus est naturel et ne peut être complètement éradiqué, un certain nombre de bonnes pratiques permettent d’en limiter l’importance.

La condensation est un phénomène physique qui consiste dans le changement de la matière d’un état gazeux à un état liquide à la suite d’un changement de température. Lorsque l’air chaud ambiant est humide (chargé de vapeur d’eau) et qu’il rencontre une surface froide, des gouttelettes d’eau se forment. Ce problème survient donc principalement en hiver et/ou les jours de pluie.

S’il est bien sûr très désagréable de vivre à bord d’un fourgon dont les parois ruissellent, ça n’est rien à côté des conséquences que cela peut avoir sur l’intégrité même de votre véhicule et de son aménagement, voire sur votre santé. La présence d’eau peut provoquer la survenue de la rouille, endommager le mobilier ou être à l’origine de moisissures dans le matelas, les mousses de banquette, etc.

Avant tout, une bonne isolation

Pour limiter le phénomène de condensation, la première chose à faire est de porter une attention toute particulière à l’isolation. Plus la température des parois intérieures de votre fourgon sera proche de la température de l’air ambiant, moins vous aurez de condensation.

On prendra soin de privilégier des matériaux qui résistent à l’humidité (multicouche, Armaflex, liège expansé, Biofib Trio…) et on fera tout particulièrement la chasse aux ponts thermiques.

Dans le cas des matériaux naturels type liège expansé ou Biofib Trio, on pourra également installer un frein vapeur hygrovariable entre l’isolant et l’habillage intérieurs. Il s’agit d’une membrane respirante qui régule le flux de vapeur d’eau dans les deux sens.

Une bonne isolation, c’est la première étape indispensable pour espérer limiter la présence de condensation dans votre van. Chez Stylevan, on fait le choix du Biofib’Trio. ©Stylevan

« Il y a un principe qui veut que la condensation se crée toujours entre la partie froide et l’isolation. Idéalement, il est donc préférable que l’isolant soit directement au contact de la carrosserie pour limiter la création de condensation à l’intérieur du véhicule. Nous utilisons le Xtrem Isolator, des plaques de mousse polyéthylène expansé que nous collons à même la tôle », explique Yoann Leborgne chez Reimo Eco Campers.

Plus difficilement isolables, les surfaces vitrées sont particulièrement sensibles à la condensation. Baies double vitrage, volet isolant intérieur ou extérieur, film isolant thermique…, il existe des solutions plus ou moins onéreuses et plus ou moins efficaces pour tenter de se protéger au mieux.

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Le liège projeté…. Une isolation performante mais coûteuse

Le nerf de la guerre : la ventilation

Dans votre van, la source principale d’humidité, c’est vous ! Entre respiration et transpiration, on estime qu’une personne produit en moyenne 1,25 l d’eau par jour. Si on ajoute à ça la production de vapeur d’eau due à la cuisine ou à la douche, on comprend vite que même la meilleure isolation ne permet que de limiter le problème de la condensation, pas d’en venir à bout. Le secret réside alors dans la ventilation : faire entrer de l’air (plus) sec venant de l’extérieur permet de réguler le taux d’humidité.

Dans le cas d’un fourgon sans toit relevable, les lanterneaux constituent un excellente solution pour la ventilation haute. En plus de permettre le renouvellement de l’air, ils laissent entrer un maximum de lumière. ©Coucou Liberté

La norme de sécurité EN 721 impose la présence d’une ventilation basse (grille) et d’une ventilation haute (grille, aérateur champignon ou lanterneau avec ou sans ventilateur) dont les dimensions dépendent de la surface totale du véhicule. C’est le minimum pour assurer le renouvellement de l’air et l’évacuation des produits de combustion des différents équipements. Dans la mesure du possible, il est toujours préférable d’aller au-delà de ce qui est requis.

S’il n’existe pas d’obligation concernant la ventilation du compartiment sanitaire, c’est toutefois un poste à ne pas négliger car source importante d’humidité.

Au quotidien, de bons réflexes à adopter

L’isolation et le fait de prévoir des dispositifs de ventilation aux normes, c’est le minimum requis dans votre lutte engagée contre la condensation. Mais au quotidien, cela ne vous épargnera pas complètement et quelques bonnes habitudes sont à prendre.

« L’idéal d’après nous chez Reimo Eco Campers, c’est d’avoir toujours un filet d’air qui circule pour supprimer la condensation. En fonction de la température extérieur, il faut trouver l’équilibre entre créer un léger courant d’air et garder une température confortable à l’intérieur grâce à un peu de chauffage », ajoute Yoann.

Il existe de petits accessoires qui permettent de « laisser ouvert » sans craindre le mauvais temps ni les problèmes de sécurité. Sur les vitres avant, on peut ainsi installer ainsi des déflecteurs d’air. Ces petits volets mobiles fixés à l’encadrement sont d’abord destinés à réorienter l’air lorsqu’on roule pour favoriser l’aérodynamisme. Dans notre cas, ils permettront aussi de garder les vitres entrouvertes sans que la pluie pénètre dans l’habitacle.

À moins de leur préférer des grilles d’aération, que l’on bloque entre la vitre et le montant de la portière en actionnant le lève-vitre. Idéal, aussi, si on laisse parfois un animal domestique seul dans l’habitacle.

Pour l’effet courant d’air, les vans pourront être équipés d’un crochet de hayon, une petite pièce métallique qui permet de laisser le hayon entrebâillé sans pour autant qu’il puisse être ouvert depuis l’extérieur.

Et pour éviter que l’essuyage des vitres au petit matin ne devienne une vrai corvée, certains font preuvent d’imagination. Lydie et Xavier, qui animent la chaine YouTube Instant Vanlife, ne jurent plus que par le nettoyeur de vitre Kärcher dont la fonction « aspiration » les débarrasse de la condensation sans faire couler de l’eau partout ni détremper des chiffons qu’il faudra alors parvenir à faire sécher. Seule contrainte : disposer d’un convertisseur car l’outil se recharge sur le 220 V. Voir la vidéo d’Instant Vanlife.

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