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Les événements récents n’ont fait que confirmer et accélérer le développement du travail à distance, déjà pratiqué par une poignée de nomades digitaux. Des bouleversements très importants auxquels se disent sensibles deux architectes – Angélique Maillard et Julien Cottier – créateurs en 2011 du studio Atelier JMCA.

Curieux par nature, ils s’autosaisissent et se lancent dans la conception et la réalisation d’un bureau mobile et modulable entièrement autonome pour deux personnes, avec cuisine et salle d’eau. Une dualité fonctionnelle, comme peut l’être le Cabanon de Le Corbusier à Roquebrune-Cap-Martin, où le célèbre architecte développe en 1951 une approche simple et ergonomiste.

Le travail se mêle au voyage, à la mobilité. La tendance devrait logiquement se renforcer, alors que télétravail s’installe durablement dans les pratiques et que les salariés le plébiscitent.

Avec le véhicule, les deux architectes créateurs partent à la rencontre de leurs clients dans toute la France. (Photo Julien Cottier).

Un vrai véhicule pour le travail

« Notre projet « FORÇAT – bureaux nomades » est né de cette envie de développer  de nouveaux environnements de travail permettant à tout actif, sur une période plus ou moins longue, de travailler tout en étant géographiquement libre » précise Angélique Maillard, de l’atelier JMCA

« Nous avons constaté que l’offre actuelle se concentre principalement sur des véhicules adaptés au voyage et non à la réalité d’un travail au quotidien ».

Un premier prototype est réalisé sur la base d’un utilitaire Peugeot Boxer H2 – L3 (6m de long).

Grâce à un système astucieux entièrement escamotable, l’espace principal se transforme au fil de la journée. Tour à tour se déploient un lieu de détente/repas, un bureau et un couchage double. Toutes les fonctions s’emboitent les unes dans les autres, comme une poupée russe.

Une table sans pied

Plus concrètement, lorsque l’ensemble du dispositif est en position verticale, on déverrouille un premier plateau s’ouvrant à 90°, servant de bureau et table de repas. Son épaisseur de 5 cm lui confère une résistance mécanique permettant son maintien en porte-à-faux sans piétement, ce qui offre un confort de circulation et plus d’espace pour les utilisateurs. Les deux architectes prennent en compte la dimension ergonomique du poste de travail.

De grandes dimensions, le plateau de table permet de travailler dans de bonnes conditions, contrairement à d’autres propositions plus étriquées. VOIR AUSSI : Home-office sur roues de SUNLIGHT

Pour le passage en position nuit, le lit s’ouvre et se pose sur la banquette opposée. Sur celle-ci, deux cales en bois servent d’appui rigide.

Une fois le lit déplié, on découvre un dressing  sur toute la longueur de la paroi,  composé  d’étagères dans lesquelles les vêtements sont rangés en rouleaux et maintenus par des élastiques.

Très importante, l’autonomie énergétique du véhicule est assurée par deux panneaux solaires d’une puissance de 330 Watts fixés sur le toit du véhicule. Par ailleurs, le véhicule reçoit un réservoir d’eau potable de 80 L et une cuve de même contenance pour les eaux usées. À l’intérieur, les panneaux ajourés permettent la ventilation du système de production d’électricité.

A l’extérieur, les deux architectes prévoient une tablette amovible de manière à pouvoir travailler au contact de la nature ! C’est aussi ça l’avantage de la mobilité 🙂

Un espace jour totalement libéré de table et offrant beaucoup de rangement sur la partie haute du véhicule. (Photo Julien Cottier)

Et maintenant ?

Forts de leur expérience et de l’intérêt manifeste pour leur véhicule, les deux architectes espèrent accompagner les entreprises et les professionnels indépendants dans la conception et la réalisation de véhicules adaptés réellement à leur activité.

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