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Des fourgons & des vans dans la course (épisode 2) – Dans le cadre de notre série de portraits sur ces sportifs qui roulent en van aménagé, partons aujourd’hui à la rencontre d’Amélie Rousselet, jeune grimpeuse amoureuse de nature et de grands espaces, qui a réalisé en 2015 un incroyable road-trip en Combi T1 avec son amie Betsy Kielpinski et sa chienne Gaïa . Un périple qui a mené ces bien-nommées « Demoiselles Aventurières » de Savoie jusqu’au Nord du cercle polaire arctique, à la découverte de voies d’escalade parmi les plus belles et vertigineuses …

Un authentique T1

Le charme opère à chaque fois. Au volant de son Combi VW, Amélie reçoit presque toujours le même accueil. « La rencontre avec les gens n’est pas la même qu’avec un van moderne, note la Savoyarde bientôt trentenaire. Avec le Combi, ils nous saluent, prennent des photos, s’arrêtent pour discuter et admirer. Cela les fait aussi souvent rêver », relate-t-elle.

Avant de trouver la perle rare, Amélie a d’abord passé plus de deux ans à écumer les forums de discussions sur Internet et à échanger avec des passionnés. « Un ami m’a fait découvrir le monde des Combi quand il a acheté le sien, confie-t-elle. C’est aussi lui qui m’a aidé à trouver le mien ». Le sien, un T1 originel de 1964, avec pare-brise en deux parties (« Split »), elle le déniche en 2010 via une petite annonce. « Je l’ai acheté à un mécano, qui l’avait lui-même trouvé dans un champs, tout rouillé. Il l’a retapé entièrement avec des pièces récupérés de Porsche, Cox et Combi, détaille-t-elle, avant de trancher. Le T1 a quand même plus de charme que les T2, T3, T4 etc. »


Premier voyage, première panne

A son tour, Amélie engage des réparations pour régler une fuite moteur, remplacer des bougies ou changer le joint de culasse. « J’ai eu beaucoup d’ennuis au départ », concède-t-elle. La carrosserie, anciennement noire mate, se voit repeinte en orange pétant. L’intérieur est également partiellement réaménagé. Voilà le van prêt pour l’aventure.

Son premier voyage en Combi, Amélie le vit avec son frère en Italie. « Nous sommes allés – les cheveux aux vents – jusqu’à Finale Ligure pour grimper, se remémore-t-elle. A l’arrivée, pas de chance : nous sommes tombées en panne et avons du prolonger le séjour de quatre jours, le temps de trouver un garage capable de réparer le Combi ». 

De la Savoie aux îles Lofoten

Pas effrayée pour autant par ce premier pépin, Amélie, accompagnée cette fois de son amie Betsy Kielpinski (voir encadré), se lance en 2015 dans une nouvelle aventure. Un voyage de près de 10 000 kilomètres, de la Savoie aux îles Lofoten (en Norvège), qui conduit nos « Demoiselles Aventurières » à traverser 6 pays, de mai à juillet. Avec un objectif : « couvrir les falaises vertigineuses des îles Lofoten, un terrain de jeu idéal avec plus de 300 grandes voies d’escalade et une roche magnifique », précise-t-elle.

Pour Amélie, aujourd’hui monitrice d’escalade, ce projet était aussi et surtout un challenge : celui d’« allier ses passions avec son envie de voyage ».  A l’arrivée, le résultat s’est révélé à la hauteur de ses attentes. « Nous avons roulé plus de 120 heures, dormi 69 nuits dans le Combi, souvent au milieu de décors magnifiques, perdues en pleine nature, témoigne-t-elle. Nous avons pu également escalader la légendaire voie Presten, dans l’archipel des Lofoten, qui culmine à 680 mètres d’altitude et offre une vue imprenable sur le Fjord aux eaux turquoises ».

Un art de vivre

Selon elle, barouder en Combi implique des contraintes, mais aussi un certain état d’esprit. « Quand on part en voyage, il faut emporter l’essentiel, rappelle Amélie. Pour moi, c’est un plaisir de vivre avec le strict nécessaire ; sans chauffage, comme au bon vieux-temps ; dans un espace cozy. C’est aussi un plaisir de rouler au ralenti alors que tout le monde veut aller vite, de s’arrêter tous les 100km pour faire refroidir le moteur et en profiter pour visiter des sites où nous aurions pu ne jamais mettre les pieds…. », médite-t-elle.

Le Combi nécessite aussi – les amateurs le savent – un entretien régulier. « J’ai réparé le moteur d’essuie-glace, la tringlerie de la boite de vitesse, le pot d’échappement et quelques détails, souligne Amélie, qui reste néanmoins pleinement satisfaite. Mais il démarre au quart de tour car le secret est de rouler avec régulièrement ! »

Pour 2019, les« Demoiselles Aventurières » préparent un nouveau projet, mais sans Combi cette fois. « Nous souhaitons partir au Canada descendre en kayak la rivière Nahanni Sud, longue de près de 550 kilomètres, puis enchaîner sur une grande voie d’escalade, la ‘Fleur de lotus’, longue de 800 mètres », détaille Amélie. La jeune grimpeuse a également d’autres idées de voyage plein la tête. Avec son Combi ou son Vespa – l’affaire n’est pas tranchée, elle envisage ainsi de faire un tour d’Europe des spots d’escalade. Des aventures, encore prometteuses en sensations fortes, à suivre sur climbersforever.com et leur page Facebook.

UNE AMITIE NEE AU PIED DES VOIES D’ESCALADE
L’amitié entre Amélie et Betsy (respectivement à gauche et à droite sur la photo) est née en 2012, au pied de voies d’escalade. Ayant grandi dans les Alpes, Amélie partage avec Betsy un même amour de la montagne et une même passion pour les sports extrêmes. « J’aime m’évader à travers l’escalade, partir à l’improviste explorer le monde, vivre chaque instant comme le dernier », défend cette monitrice d’escalade de 29 ans. Son amie, 39 ans et originaire de Dreux (28), abonde dans ce sens : « J’ai trouvé dans la montagne un lieu où je m’épanouis totalement. Cela fait maintenant 15 ans que je profite de ces paysages grâce à la pratique de l’escalade, de l’alpinisme, de la randonnée et du kayak. Et plus j’y passe de temps, plus l’envie de me surpasser grandit ! », assure-t-elle. Ensemble, elles ont publié un livre de photos et de récits de 112 pages (25€) et réalisé un film de 21 minutes sur leur incroyable voyage jusqu’au cercle polaire.
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