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Si dans l’auto se développe une véritable filière du reconditionnement de véhicule d’occasion, le marché du van avance timidement dans cette direction. L’entreprise Ridervan a pris une vraie longueur d’avance.

Restée volontairement sous les radars, le temps de consolider son modèle et prendre une avance suffisante, l’entreprise Ridervan sort de l’ombre. Son dynamique patron, Geoffroy Kirschwing, est bien décidé à changer de braquet et accélérer le mouvement, comme en témoigne sa première participation au Camper Van Week-End. Il prévoit d’ouvrir prochainement deux agences en France, à Lyon et Toulouse, après celle de Janzé, au sud de Rennes, où il commercialise déjà des VW d’occasion expertisés et reconditionnés en Pologne.

Un atelier en Pologne  

Le parcours de Geoffroy Kirschwing ressemble à celui d’un personnage de roman, animé par une passion dévorante qui le porte vers l’avant. Se présentant comme un autodidacte, il démarre modestement ses activités dans le garage familial en Lorraine où il réalise ses premiers aménagements sur des utilitaires achetés en Allemagne. Bricoleur perfectionniste, il maîtrise toutes les facettes du métier et n’hésite pas à le rappeler aux opérateurs qu’il emploie aujourd’hui.

Au début, il les vend à des surfeurs rencontrés sur la côte Atlantique. Les transactions se font de gré à gré.  « Il m’est arrivé de rentrer par le train avec ma planche de surf sous le bras, après avoir vendu mon véhicule sur place » raconte Geoffroy Kirschwing.

Un peu contraint par son banquier, il créé son entreprise en octobre 2010. En février 2018, il flaire le bon filon et ouvre en Pologne un atelier qui remet en état des utilitaires d’occasion et les transforme en véhicules à vivre. En plus du faible coût de la main d’oeuvre, la Pologne est très liée au secteur automobile, ce qui permet un accès direct à des pièces et des composants pas chers.

« La filiale polonaise Ridervan Factory compte une quarantaine de salariés et réalise actuellement deux véhicules / jour, avec un objectif de dix à moyen terme. Nous sommes en train de revoir l’organiser de l’atelier pour le basculer en mode semi-industriel ».

Usine Ridervan en Pologne. Après une révision du moteur et d’éventuels travaux de peinture sur la carrosserie, le sablage des jantes et blaxonnage du châssis, les VW d’occasion sont aménagés. La partie mécanique est garantie 12 mois, l’aménagement 24 mois.

Un objectif de 300 véhicules par an 

Les véhicules sont soumis à une expertise approfondie. Ridervan précise que 200 points de contrôle sont effectués sur les occasions. Des techniciens spécialistes prennent en charge l’ensemble de l’entretien suivant les préconisations du constructeur. « Au même titre que Volkswagen, nous sommes en mesure d’effectuer des interventions préventives : nous anticipons les travaux à venir, afin d’éviter à nos clients de revenir en concession pour du SAV ».

La carrosserie est inspectée, lustrée, les bosses ressorties. Selon les cas, la peinture peut être refaite. Les plastiques d’origine externes tels que les pare-chocs, les coques de rétroviseurs, les poignées de portes sont démontés et repeints.

« Sur une base Volkswagen qui tient la route, je fais du simple, du pratique, de l’efficace. Fort d’un accord historique avec le fournisseur allemand SCA, j’ajoute un toit relevable de qualité, puis une banquette convertible, une cuisine avec réfrigérateur, réchaud, point d’eau et une batterie. Tout le reste est optionnel, le store, le chauffage auxiliaire et même les embases pivotantes ».

Trois aménagements au catalogue

Ridervan propose trois aménagements classiques, en quatre ou cinq places carte grise, avec banquette pleine largeur ou jouxtant un meuble latéral. Dans tous les cas, ils font l’objet d’une homologation en “Vasp caravane”.

« Dès le début de mon activité, je souhaitais m’inscrire dans cette voie, sachant très bien que tout le monde n’aurait pas les moyens de mettre 80 000€ dans un véhicule neuf. Avant la crise, mon prix maxi était de 40 000 € ». Les événements récents ont bousculé un peu le modèle de l’entreprise Ridervan qui souffre du manque de Volkswagen Transporter d’occasion en Allemagne. La ressource se tarit. Les prix augmentent, mais restent compétitifs.

Un aménagement simple, fonctionnel, répondant aux principales fonctions.

Rassurer le client

Ridervan voit grand et envisage de vendre 300 véhicules par an, soit le double d’aujourd’hui. « Au risque de me créer des inimités, je ne vais pas m’arrêter là, maintenant que toutes les conditions sont réunies. Nous allons continuer à optimiser la production en Pologne de manière à vendre moins cher tout en maintenant la qualité ».

Geoffroy Kirschwing prévoit de travailler sur une base plus haute, de type Fiat Ducato ou Volkswagen Crafter. Dans le même temps, il compte ouvrir de nouvelles agences en France, à Lyon et Toulouse, deux places fortes de la vanlife, bien conscient qu’il faut se rapprocher des clients et les rassurer. « À la vue des prix, ils se demandent toujours où se trouve l’entourloupe ».

Le siège de Ridervan à Janzé, près de Rennes. Des Volkswagen comme neuf, malgré un kilométrage parfois élevé pouvant atteindre 150 000 km.
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