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Tout au long de l’été, et à raison d’une fois par semaine, Fourgonlesite vous propose une série d’articles baptisée “Ma vie en van”. À chaque fois, une thématique propre à la vie nomade, vue à travers le témoignage de trois équipages de vanlifers aguerris qui partagent avec nous leur expérience.

Certes, publié en plein mois d’août, le sujet de notre article peut sembler quelque peu “hors saison”. Mais la vanlife, ça n’est pas que l’été, la plage et les longues journées du mois de juin. Nos vanlifers, eux, voyagent toute l’année et parfois dans des contrées au climat qui n’invite pas vraiment au farniente. Cela gâche-t-il leur plaisir ? Sûrement pas ! Tout n’est qu’une question d’anticipation. Clémence et Thomas (Roammates), Marion (The Travelling Shed) et Joana et Éric (Des fenêtres sur le monde) rivalisent d’astuces pour composer avec les éléments climatiques.

▪️”Un conseil : ne pas négliger la qualité de l’équipement” – Clémence et Thomas

Évidemment, s’il y a une chose sur laquelle on n’a pas la main lors d’un road trip, c’est la météo. Et lorsque vous vous retrouvez enfermés dans votre van pour cause de mauvais temps, il n’y a rien d’autre à faire que de prendre votre mal en patience avec un bon film, un livre ou un jeu de société compact.

Plus délicat à gérer que le mauvais temps, en revanche, c’est le froid extrême. Quand nous avons pris la route à la fin de l’année 2017, notre objectif était de passer une partie de l’hiver dans les Dolomites. Et en termes de froid, nous avons été servis ! Malgré une isolation plutôt performante, nous avons tout de même dû affronter des températures négatives au réveil dans le van (l’eau du chat avait gelé !) alors que nous étions garés à Cortina d’Ampezzo en février 2018. S’il est assez facile de se réchauffer pendant la journée, les nuits peuvent être plus délicates. Dans une telle situation, rien ne vaut la multiplication des couches, sous-vêtements thermiques inclus !

Quelques semaines plus tard, du côté de Ljubljana, c’est un bon mètre de neige que nous avons dû déblayer à la main après le passage très matinal d’un chasse-neige. Morale de l’histoire, qu’il s’agisse d’un pyjama ou d’une pelle à neige, il ne faut jamais négliger son équipement.

Clémence et Thomas sont deux jeunes digital nomads qui vivent et travaillent sur la route depuis plus de deux ans. Auteurs de plusieurs guides, ils ont participé deux fois à Drive Your Adventure, d’abord en Norvège puis au Portugal. Retrouvez-les sur Instagram ou sur Facebook.

 

▪️”Attention aux orages et à l’eau qui monte” – Marion

Au loin l’orage gronde. Posés sur un spot au bord de la Soča, en Slovénie, nous nous apprêtons à partir pour une après-midi de canyoning dans les gorges de Susec. Passés entre les gouttes, nous goûtons à l’adrénaline du vide, des toboggans naturels creusés dans la roche et à l’eau glacée des gorges ! Après avoir fait quelques courses pour reprendre des forces, nous retournons sur le spot trouvé la veille, exténués. Le ciel se fait menaçant et la pluie commence à tomber sérieusement. Le bruit des gouttes sur la carrosserie m’a toujours bercé mais là, c’est un véritable déluge qui s’abat sur Bovec.

Après avoir avalé notre repas, nos compagnons de route viennent nous avertir que l’eau monte dangereusement, tout près de nous. Le spot sur lequel nous sommes est superbe, caché au bord de Soča, la rivière la plus connue de Slovénie ! Un véritable coin de paradis les jours de beaux temps.

Mais ce soir, la Soča se déchaîne et le niveau de l’eau ne cesse de monter. Nous avons peur de ne pas pouvoir nous sortir de là à temps et de nous faire engloutir par les eaux ! Ni une ni deux, nous démarrons le van et quittons au plus vite le spot. Nous trouvons refuge sur un parking, quelques centaines de mètres plus haut, là où la rivière ne peut nous atteindre.

Depuis, nous faisons toujours attention à ne pas nous mettre trop près des cours d’eau ou des lacs, histoire de pouvoir dormir sur nos deux oreilles même les nuits d’orage !

Si Marion a temporairement remisé son fourgon, elle a longtemps vécu à son bord avec son compagnon d’alors. Pour l’heure, elle est à la recherche d’un nouveau véhicule pour reprendre la route le plus vite possible. Retrouvez Marion sur Instagram ou sur son site The Travelling Shed.

 

▪️”Peu d’affaires mais de qualité : c’est la clef !” – Joana et Éric

La première fois que nous avons expérimenté le grand froid, c’était en 2015 au Canada par -14 °C. Nous nous étions réveillés avec des stalactites à l’intérieur du van. Depuis nous avons eu l’occasion de renouveler l’expérience, comme cet hiver dans l’Ouest Américain où les températures ont très souvent avoisiné les -20 °C. Une aventure glaciale mais des paysages enneigés incroyables !

Gérer le froid pendant plusieurs mois dans un van totalement vitré et doté d’une isolation plus vieille que vous n’est pas chose aisée. Mais c’est avant tout une question d’habitude. Le corps s’adapte et devient plus résistant.

Loin d’être fous, nous avions installé un chauffage stationnaire il y a quelques années. Plus de confort et moins de condensation, un luxe ! Sauf que celui-ci nous a joué quelques tours l’hiver dernier, nous privant de chaleur la moitié du temps… L’expérience de la vie en van, nous a appris qu’il fallait en permanence s’adapter et avoir une solution de secours pour éviter la catastrophe. Ici, littéralement, mourir de froid ! Mais également que les équipements les plus simples étaient les plus sûrs.

Il existe différentes façons de se réchauffer dans son van, comme se mijoter de bons plats ou multiplier les couches de vêtements. Mais le moment où nous sommes le plus vulnérables est sans nul doute pendant notre sommeil. C’est pourquoi nous avons investi dans un bon sac de couchage double en duvet qui nous permet d’être au chaud même lorsque nous affrontons des températures extrêmement basses. Dans un souci de place et d’optimisation de nos équipements, c’est aussi celui que nous utilisons lors de nos treks. Avoir peu d’affaires mais de qualité : c’est la clef !

Joana et Éric vivent dans leur Westfalia VW T3 baptisé Popo depuis 2015. À son bord, ils parcourent le Canada, les USA et le Mexique en long, en large et en travers. Retrouvez-les sur Instagram, Facebook ou sur leur site Des fenêtres sur le monde.

Ma vie en van, c’est fini pour cet été ! Pour être sûr de n’avoir rien loupé des témoignages de nos vanlifers, c’est ici !

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